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Tribunal du non sens
10 mai 2012

J'AIME BIEN DIEU

J’aime bien Dieu !

 

Une partie de l’humanité se bricole un monde transcendant où la mort devient magie, sorcellerie, pratique d’horoscopes qui passionnent tant les lecteurs de télé 7 jours, le quotidien des lourds. Peureux et couards, ils ne vont vivent que pour savoir comment ils vont mourir.                          Adorateurs de reliques, de bouts d’os, de dents, de pantoufles, ils divinisent l’objet, ils ritualisent le quotidien, ils font de leurs vies une suite de passes magiques.                                                                                                                                                                                                                    Le sacré transforme le porc en Judas à quatre pattes, le vendredi favorise l’industrie de la pêche et la femme se devra d’accoucher dans la douleur. Si dieu avait dû mettre au monde un enfant avec un col étroit, la péridurale daterait d’Abraham.                                                                                                            La transsubstantiation (mot barbare, qui veut dire que derrière le monde que nous percevons, il existe un monde invisible, ou les choses ont leur vraie nature, le monde Dieu, une autre dimension en fait) est l’hallucination mentale que tous croyants idéalisent : Paradis, Nirvana, 72 vierges, facteurs communs de schizophrénie mentale où les croyants tendent en masse.                                                         Tout ce qui précède concerne une portion de l’humanité hantée par cette vieille terreur dont elle ignore tout.                                                                                                                                                            Ces diminués du cerveau devraient être une minorité, ils sont hélas la quasi majorité.               Paradoxe : c’est l’anormal qui est la règle, être sans Dieu est exceptionnel.                                         Nous sommes donc gouvernés par des infirmes cérébraux, des gens qui croient à des mirages, des rêves d’enfants puérils,  et ces gens-là qui décident du sort des états.

Donneurs de leçons, moralistes châtrés, les religieux ne savent même pas rire d’eux-mêmes. Le rire est un acte de foi. Le sérieux avec lequel ils officient est la seule arme dont ils disposent pour faire peur à la masse, pour terroriser, pour contenir la multitude dans un monde de sorciers et de fantasmagories.

Finalement la meilleure façon de croire est de ne pas croire que l’on puisse croire ce qu’on pense être capable de croire. Dieu est ainsi ramené à sa plus simple expression, celle d’une incompréhension d’enfant face à ce qu’il ne comprend pas.

Spéculer sur Dieu, c’est un peu comme si doc Gynéco tentait de comprendre Einstein.

Dieu est théorie, la preuve, le nombre de gens qui passent du temps dans les églises au lieu de mettre en pratique ce qu’ils écoutent.

Dieu est le joker que l’on oppose à la mort lorsqu’elle arrive, mais à ce jeu-là  il est difficile de la bluffer !

Chez certains, les angoisses de Dieu sont telles qu’il en résulte une profonde mélancolie. Si la cause influe sur l’effet, il est rare que la cause devienne une solution à l’effet, et pourtant c’est le cas.  Dieu est sûrement le plus grand psychanalyste de tous les temps.

On dit que Dieu est à notre image, rien de plus vrai car ce sont les hommes qui l’ont créé. De croire qu’il est à la source de tout est aussi une manière d’expliquer notre incompréhension face à ce qui nous entoure. Dieu est une femme de ménage qui nettoie notre mental de toutes les poussières de nos incompréhensions ; avec son petit balai il nettoie nos interrogations sans réponses en les mettant dans sa poubelle. Ensuite,  il s’occupe d’emmener tout ça à la décharge et permets de passer à autre chose.

Dieu est naît après un orage quand la horde apeurée se serrait les uns contre les autres face aux éléments déchaînés.                                                                                                                                           Dieu est naît lorsqu’une fois mort les membres de la horde ne comprenant pas pourquoi il ne se réveillait pas, leur faible intelligence du début leur a permis d’associer la mort avec la notion de passage. Tout est incompréhension à cette époque.                                                                               Nature, environnement hostile, le corps, les rêves, la pourriture du mort, l’intelligence du début s’est créé un allié puissant capable d’optimiser et de rentabiliser tout ce que l’homme possédait  pour survivre. Première preuve de l’assistanat perpétuel dont les hommes ont besoin, l’homme est un trouillard, je le comprends.

On ne cherche pas à expliquer ce qu’on ne comprend pas, on découvre et on observe, et faute de temps on délègue tout à Dieu.

Si Dieu arrivait aujourd’hui est-ce qu’il aurait autant de succès, j’en doute.

Dieu au départ est une femme.                                                                                                                           La femme enfante, et l’homme du début a dû mettre du temps à associer l’acte à la procréation.     Elle devait être respectée, regardée comme une magicienne, celle qui assurait la survie de l’espèce. Je vois mal Gérard Cro magnon, arriver avec un bouquet de fleurs et un steak de mammouth pour draguer sa compagne.                                                                                                                                 L’amour à cette époque est une pulsion hormonale, on mime les animaux.  La responsabilité d’élever les enfants devait être tout aussi importante que celle de chasser.                                                         Puis l’homme a commencé à comprendre, il a préféré un dieu costaud, bon chasseur, batailleur. L’homme a préféré un Dieu plus viril, il a fini par associer l’acte d’amour à la naissance et vu qu’il ne pouvait pas encore foutre ce dieu femme au placard, il l’a remisé tout doucement au second plan. Elle disparaîtra du calendrier dès qu’il maîtrisera la culture des céréales et la rouste dominicale. Madame commence alors à nettoyer la caverne.

Dieu est le seul médicament que l’on est trouvé pour se soigner de la mort.                                L’ordonnance en est la religion et ses docteurs et souvent ils en ont le titre, sont curés, imams, gourous et autres moines. Les soins, sont des soins de l’âme, ils peuvent être en continus et ils ne sont jamais gratuits.                                                                                                                                               La sécurité sociale de la religion, celle qui assure Le remboursement est le paradis ou la félicité.         Là aussi, la cotisation est nécessaire. A dose homéopathique on pourrait parler de la religion comme d’un placebo, hélas souvent la cure est sévère. C’est parfois une chimio qui tue toutes les métastases d’indépendance raisonnée de l’âme.

Croire en Dieu, c’est ne pas avoir confiance en soi, c’est considérer ses parents somme des parents adoptifs. Et d’ailleurs qui croit réellement en Dieu aujourd’hui ? Moi ? Non !                                          J’ai dû mal à comprendre mes contemporains, ce qui m’entoure alors comment je pourrais croire qu’il existe une entité capable de créer, l’univers, la vie, un être capable de m’écouter par-delà les cieux et de répondre à mes prières.                                                                                                                   J’ai rencontré des gens qui côtoyaient dieu au plus près, des intimes. Dieu est à leur côté, il les écoute, il lui parle comme à un copain, Dieu mange avec eux, il fait les courses avec eux, ils couchent avec eux, vanité de l’homme de se croire plus important qu’un autre pour avoir ce genre de conversation privilégié avec quand même un gars qui a créé tout ce mic mac.                               Égoïsme de l’homme de s’accaparer Dieu pour soi, alors qu’à regarder ce qui nous entoure, d’autres en ont quand même sérieusement plus besoin que nous.

Croire en Dieu en temps de paix c’est se renier soi-même et refuser d’assumer ce qui pourrait être bon en nous. Croire à Dieu en temps de guerre, c’est l’aval collectif aux tueries, c’est mettre Dieu au niveau des humains, il doit peu apprécier d’être associé à la barbarie de nos instincts. Vanité, égoïsme, fatuité… Croire en Dieu finalement c’est aussi mettre en avant beaucoup de ses défauts.

Dieu nous apprend à mentir, lorsque l’on affirme qu’il existe par exemple et qu’on tente de se convaincre soi-même qu’on ne se trompe pas.

Aujourd’hui adorer Dieu révèle d’une certaine forme de paganisme, ils sont tellement nombreux à en revendiquer le titre !

Sa vocation c’est la musique ! Sa vocation c’est la peinture ! Sa vocation c’est les sciences ! Sa vocation c’est Dieu…. Dieu est un violon d’Ingres ?

 Le problème de ceux qui croient en Dieu c’est que souvent ils ne l’expliquent qu’en rapport avec une émotion mystique, la raison fait défaut à la genèse.                                                                                        Et quoi de plus irraisonnable que de résonner sans raison. Alors je sais, certains me diront, ça me fais du bien ! Ça ne mange pas de pain ! Je crois avec mon cœur pas avec ma raison ! J’adore cet argument révélateur finalement de ce qu’est réellement des siècles de propagande religieuse. Le cœur est une pompe, qui pompe le sang, en mettant de côté la raison on vous range déjà dans la catégorie des abrutis incapable de comprendre quoi que ce soit et surtout on vous incite à y rester. Tenter de comprendre Dieu sereinement, sans apriori est considéré comme hérétique, chasse gardée de classes dominantes ; en effet, si tout le monde résonnait ne serait-ce que cinq minutes, bon nombre comprendrait que tout cela ne correspond plus à nos vies de maintenant.

- Oui, mais tu nous emmerdes, moi je crois en Dieu, un point c’est tout !                                                    – Ok, tu crois donc en un truc que tu ne comprends pas ! Alors explique-moi, c’est qui, c’est quoi Dieu ?                                                                                                                                                                         – Euh !... (Ça commence toujours comme ça, au début n’était pas le verbe, mais la  lettre E), euh… Eh bien Dieu, c’est lui qui a tout crée, qui est à l’origine de la vie !                                                                     – Stop, d’accord ! Tu crois réellement ça ?                                                                                                          – Oui !                                                                                                                                                                   Inutile de développe, d’argumenter, tout est dit.                                                                                         Dieu est tellement grand, que déjà vouloir parler de lui vous fais passer pour un crétin.

Dieu nous a envoyé son fils pour nous sauver, et nous ? Nous lui avons envoyé qui  pour le sauver ?

A la veille de mourir, il y a des gens qui se mettent à croire alors qu’ils ne l’avaient jamais fait. D’autres renient  Dieu, alors qu’ils y ont cru toute leur vie. La mort propose finalement plus d’options.

Le libre arbitre : Quelle invention rhétorique merveilleuse. Dieu ainsi se déculpabilise de tous ce que l’homme peut commettre d’ignoble.  – Je ne suis pas responsable !                                                        Dieu à toutes les qualités pour travailler dans la fonction publique.

Croire en Dieu d’une manière superficielle s’est se foutre de sa gueule, c’est en faire un programme télé que l’on zappe si la chaîne concurrente propose quelque chose de mieux. Ce n’est pas de votre faute, la religion s’est acharnée à vous laisser dans l’ignorance. Eux-aussi, trônant dans des échasses d’or, en hiérarchisant, en dogmatisant les relations avec le père céleste ils se sont assurés que toujours dans la demande vous auriez continuellement besoin d’eux.

Dieu en soi, c’est pas bête, c’est rassurant ; c’est un concept de tutelle paternaliste qui ne fais réellement de personnes un orphelin.

Un battement d’ailes de papillons peut provoquer un Tsunami à l’autre bout de la terre. L’effet papillon en matière de religion existe : Un homme qui prie dans une église peut provoquer une famine en Afrique.

Dieu est parfait mais l’homme ne l’est pas, pourtant l’homme ne s’est pas gêné pour que Dieu évolue.                                                                                                                                                                  Dieu est vérité, mais les vérités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui, alors que penser de cette sublime et fameuse vérité de son existence.                                                                                                     Si vérité il y a, elle ne peut changer, la vérité convient à ceux d’hier, de maintenant et ceux de demain. Sinon, ce n’est pas une vérité, mais plutôt une interprétation et le problème avec les interprétations c’est qu’elles sont aussi nombreuses que nous sommes.                                                              Une vérité est si radicale de par l’essence même de sa sublime révélation que personne ne peut la mettre en doute, la vérité est accepté par tous sans équivoque.                                                             Pour ce qui est de la vérité de Dieu, on n’est loin d’être dans ce cas. En effet quel crédit apporter aux différentes religions, schismes, sectes, sinon celui d’adapter opportunément une vérité en fonction des besoins du moment. Donc, comment ne pas croire finalement que tout ça ne tient pas debout.

- Oui, mais c’est les hommes qui sont comme ça !

Ben voyons, on est des cons somme toute, on n’y comprend rien.

Des Dieux il y en a en pagaille, lequel est le bon ? Et si j’en choisi un, comment être sûr que c’est le bon ?

Il y a le dieu des juifs, des arabes, des chrétiens, des catholiques, des orthodoxes, des coptes, les dieux des indiens, le grand manitou, les dieux de la nature propres aux africains et l’Asie, d’autres que l’on transforme en dieux, comme Bouddha par exemple, et le Taoïsme, les dieux disparus et quand bien même j’arriverai à en trouver un, ensuite, il y a encore une pléiade de façons de se prosterner devant lui. Finalement c’est comme essayer un tee-shirt, une fois qu’on a la taille, reste à trouver la bonne couleur.

La valeur d’une vérité controversée comme la religion ne m’apparaît pas respectable, l’homme lui l’est, car même avec ses défauts il reste vrai, alors je préfère respecter un homme plutôt que sa religion.

Je suis sorti de la religion, je n’ai nul besoin d’intermédiaire pour papoter avec l’invisible, mes questions fondamentales et mes incertitudes me permettent de réfléchir sur moi-même sans le secours de personnes, et dans le pire des cas, les psychiatres, ces nouveaux confesseurs peuvent très bien faire l’affaire.

Finalement on ne sait pas grand-chose de dieu, et pourtant rien qu’avec le peu que l’on sait de lui, il nous a empoisonné la vie. On remet son salut entre les mains d’un magicien, sa vie éternelle dans les mains d’un gars qu’on ne connaît pas. C’est trop magique pour moi !

Le religieux lui reste, s’accroche, mais de quel droit prétend-t-il être plus en communication avec l’invisible que moi ou vous.

Dieu ne meurt pas, mais il s’éloigne de nos affaires, il n’a aucune capacité d’adaptation, prisonnier qu’il est de sa vérité immuable. Le religieux lui il ment, il est plus à son aise, alors il est libre de récupérer le business à son profit.

- Je sais que dieu existe, mais je ne sais pas comment l’expliquer ! C’est la meilleure preuve d’avouer qu’on ne sait pas si il existe réellement car on ne sait pas l’expliquer.

La vérité, le vrai n’existe que dans l’assentiment que l’on donne en ce que l’on croit et selon les raisons que l’on n’a d’y croire, mais si l’on change d’avis le vrai d’hier deviendra le faux et ce sera notre vérité ; alors autant aborder les choses en occultant le vrai et le faux car le vrai engendre le faux et ce faux peut devenir le lendemain vrai, d’où des vérités relatives dans le temps. Est-ce ce que l’on peut être neutre en matière de religion ? Oui ! En les détestant cordialement.

Ecrire sur Dieu c’est perdre son temps, il n’achète pas de livres.

Dieu est un astronaute, il pilote un vaisseau et Jésus son co-pilote de fils est assis à sa droite.

Finalement on n’a le Dieu que l’on mérite.

Il fut un temps où les femmes oublièrent Dieu.

C’était un lundi je crois.

Dieu venait de rentrer du boulot. Il trouva la femme occupait à préparer le repas, posa le pain sur le rebord de la table et tout en sifflotant il se dirigea vers la salle-de-bains pour prendre une douche bien méritée.

Il entendit la porte claquer et n’y prêta pas plus d’attention.

L’eau chaude qui lui ruisselait sur les épaules le coupait de la réalité du moment.

Le dernier mot qu’il entendit fut « paquet de cigarettes ».

Lorsque séché il regagna la cuisine, Dieu trouva son assiette mise, une quiche au thon finissait de refroidir dans un plat acheté chez un équipementier scandinave. Il mit du temps à voir l’enveloppe posée contre son verre.

Il sourit, dans deux jours c’était son anniversaire et il s’imagina en prenant l’enveloppe dans ses mains qu’elle contenait les prémices d’un cadeau surprenant.

«  Dieu! Tout est fini! Ne cherche pas à me revoir! Bonne continuation! Pense à toi! Oubli- moi! Sois heureux! Adieu Dieu! »  

Dieu se demanda ce qu’il avait fait pour en arriver là!… Rien!… Fut la réponse que lui apporta le silence d’une maison bien entretenue et d’un frigo plein.

 

Le temps a souvent raison de tout. Il n’a nul besoin de s’acharner car il a pour lui l’espérance de vie la plus longue. Qui veut lutter avec lui termine sa vie alors que le temps n’a pas encore commencé la sienne.
Alors que peuvent les idées sinon naître et mourir instantanément à son contact.                              Le temps tue dans l’indifférence de sa longévité toutes velléités de durée.                                  Lorsque madame seconde et madame minute s’en vont prendre le thé chez madame heure, elles rient toutes les trois de ces expressions comme par exemple:                                                                    «  Prendre son temps!… Avoir le temps!… J’ai le temps!… On verra avec le temps! » Cette dernière n’en finit pas de les faire rire, surtout madame seconde.                                                                  Le temps est plus vieux que la mort elle-même!                                                                           Vivre avec son temps est une manière désespérée et vaniteuse de croire à notre propre importance.        Mais que sommes nous, sinon une suite de connexions neurologiques dont les actions et réactions ne peuvent être comparées à l’échelle humaine qu’à la cacophonie désordonnée d’une fourmilière en migration.                                                                                                                                  Faire perdurer une idée est la phase terminale d’une évolution, c’est le début de la fin.                      Le temps aura raison des religions.

 

Le téléphone sonna.

- Allo!… Oui attendez!… Chérie! Chérie!… Marie c’est pour toi!

- Qui est-ce?

- Ton ex!

Joseph était un homme très intelligent… Et puis la peur n’évite pas le danger.

Marie prit l’écouteur. Elle reconnut la voix de son ancienne secret story.

- Marie? C’est Dieu… Ça va?

- Ecoute Dieu… C’est gentil d’appeler mais… On n’en a déjà parlé…

- Mais je ne te téléphone pas pour ça!

- Ecoute… Le mieux c’est que t’arrête définitivement d’appeler!                                                      - Je ne sais pas… Je croyais que peut-être on pourrait…                                                                  - Non! Arrête! Tu te fais du mal! A moi aussi!… Voilà c’est comme ça!… Piou va bien?                  - Oui, il est avec son oncle dans le jardin!                                                                                       - Bien je te laisse et s’il te plaît n’insiste plus!

Tût tût tût tût…    

 

 

Lorsque Dieu s’est fait homme, il a oublié la femme. Et comme cela arrive souvent il s’est fait largué.

 

 

 

 

EXTRAITS DU CODE

 

 

Code social - art. 127- 31

Loi n° 1078 - 127 du 18 mars 2042 - art. 12 BORF 20 mars 2042.

 

Article 12

 

L’euthanasie est un droit que tous citoyens ou citoyennes est en mesure de décider pour soi  même

 

Article 12 - 1

 

L’application de la loi ne peut intervenir que dans le cas d’une issue médicale fatale ou suite à une requête du demandeur justifiée par une situation intolérable où une atteinte à sa dignité humaine entraînant une dégradation irréversible de sa personne.

 

Article 12 - 2

 

En aucun cas, l’euthanasie ne pourra être demandée par une autre personne.

 

Article 12 - 22

 

La procédure de fin de vie pourra avoir lieu soit dans un centre médical, soit dans tout autre lieu choisi par le demandeur. Un représentant médical patenté et assermenté se devra d’être là au même titre qu’un membre au moins de la famille assermenté lui aussi. En cas d’absence de famille un assistant de fin de vie sera désigné d’office.

 

 

Toute la famille est là, très peu ont refusé l’invitation. Il y a les reliefs d’un banquet, des enfants jouent au loin sous l’œil de babby sister veillant à les occuper d’une manière convenable. Ils sont tous là.

Les enfants et les petits-enfants, de vieilles tantes accompagnées d’oncles et de neveux à profusion car c’est une grande famille. De loin, on dirait qu’ils posent pour une photo; de ces photos que l’on accrochera au mur au milieu de tant d’autres. Un petit vent ébouriffe de rares chevelures… C’est un beau jour pour mourir. 

Elle a tenu à mourir chez elle, dans son jardin, derrière sa maison de pierres.                                   Elle est assise dans un fauteuil confortable, une couverture lui couvre les jambes. Elle sourit à tout le monde, de toutes ses forces.

Ils se tiennent debout derrière elle, certaines sont assises à ses côtés, leurs visages sont rougis de larmes et rempli d’une fierté incommensurable face à ce monument de courage recroquevillé sur des années de lutte et de souffrance.

On attend d’elle un mot, un souvenir. Seuls ses yeux parlent. Ils parlent d’un prochain départ. De retrouvailles. D’une délivrance.                                                                                                      On lui serre sa main décharnée avec précaution, elle est si frêle. Du cristal transparent, bleuté de veines, piqueté de transfusions, une multitude de piqures de fourmis. Elle est maquillée, prête pour aller au bal. Elle n’attend plus que son prétendant.                                                                            Il arrive. Pour l’occasion lui aussi s’est mis sur son trente et un.                                                                       Il a des gestes tendres et doux.

Elle ne sent pas l’aiguille s’enfoncer dans sa chair.

Elle ferme tout doucement les yeux.

Les images s’estompent.

Les sons… Il lui semble entendre un oiseau.

C’est ainsi qu’elle quitte ce monde au milieu des siens.

- « Tout est fini, elle ne souffre plus! »

Lorsque la mort devient une bénédiction pourquoi la faire attendre.                                                 Un ange passe, lui aussi a du mal à retenir une larme.

 Preuve que les religions sont stupides, elles n’arrivent pas à croire à la même chose.

 

Loin, très loin.

Dieu vient de rentrer de faire les courses.                                                                                          Il a eu le temps de passer chez le coiffeur, la pelouse de son petit pavillon de retraité aurait elle aussi besoin d’une bonne coupe.

- Papa! Papa! Il y a une dame qui est là pour te poser plein de questions!

Dieu s’empêtrant dans ses sacs de courses:

- Tu es là mon fiston! Tiens aide moi à porter tout ça dans la cuisine!

Le fils… Il a l’air éveillé le petit:

- Il y a aussi tonton…

- Saint-Esprit est là… ? Et la dame elle est où?

Le fils, regardant dans les sacs à la recherche d’une sucrerie:

- Dans la salle à manger! Tonton lui a servi un café en t’attendant!

 Une petite demi-heure plus tard, confortablement installé Dieu répondait aimablement aux questions de cette journaliste envoyée par un journal dont le nom importait peu. Il était de plus en plus rare qu’on le sollicite pour ce genre de questions, mais il aimait bien se rappeler un temps ou sa popularité était telle qu’il ne se passait pas un jour sans que l’on parle de lui. Et c’est toujours bon enfant qu’il prenait sur lui de se prêter à ce petit jeu avec des journalistes fourbissant leur expérience aux réponses très matures dont il faisait preuve.

Qui plus est, elle était admirablement carrossée, un beau petit bout de femme avec un nom de bagnole italienne.

 Elle:

- … Vous vivez seul?

Dieu:

- Je vis avec mon fils. Comme vous le savez sa mère s’en est retournée vivre avec ses premiers amours de jeunesse!

Elle:

- Vous ne regrettez pas parfois le succès que vous avez eu?… Cette vie sous les feux de l’actualité?

Dieu:

- Je n’ai jamais eu la grosse tête vous savez! On n’a beaucoup colporté sur mon compte! Il arrive un moment ou quoi que vous fassiez, quoique vous disiez, tout est sujet à interpré-tation! Est-ce que je regrette?

Non! Vous voyez… Je prends le temps de m’occuper de mon fils! Pour lui aussi ça n’a pas été une période très facile!

Elle:

- Je vous imaginais plus grand!

Dieu:

- Vous voyez, vous aussi vous êtes victime de vos propres interprétations!… Un autre café?

Elle:

- Non merci! Vous pensez un jour remonter sur scène?

Dieu:

- Un come-back!

Elle:

- Oui… En quelque sorte!

Dieu:

-… Non!… Place aux jeunes! J’ai fait mon temps! Je vais même vous confier quelque chose! Je suis impatient de voir quelle sera… L’alternative! Pas pour juger, d’autres s’en chargeront à ma place! Non!

Vraiment, très sincèrement, je suis curieux de voir si la créativité est toujours de ce monde! A mon tour d’attendre une révélation! Mais j’ai confiance et il ne peut en être autrement!

Elle:

- Rien ne m’enlèvera de l’idée que vous êtes déçu…Blasé!

Dieu:

- Pensez ce que vous voulez! Mais un conseil madame, qui s’applique aussi bien à vous, qu’à moi! Méfiez-vous de vos certitudes! Faites continuellement le ménage de vos idées fausses…

Elle:

- A la recherche de la vérité?

Dieu:

- La vérité n’est que l’idée fausse suivant une idée erronée et précédant la prochaine erreur!

Elle:

- Merci!

Dieu:

- Je vous en prie

 

Catholique venait d’asséner un crochet du droit à Musulmane.

Elle l’encaissa sans broncher.

Malgré sa frêle apparence Musulmane possédait de grosses ressources. Elle esquiva un uppercut à assommer un bœuf, feinta sur la gauche et subitement enchaîna plusieurs directs fulgurants du gauche.

Le nez de Catholique craqua et un flot de sang compromis sa bavette immaculée. Tournant autour de son adversaire Musulmane tentait maintenant de la frapper à la glotte.                                           Catholique tentait elle, d’atteindre les parties intimes de son adversaire. Elle tournait autour de Musulmane avec une rapidité surprenante pour son poids. Feintant du gauche, elle profita de l’attention que son adversaire portait à ses jambes pour lui asséner un direct du droit à la tempe suivi d’un uppercut terrible qui envoyèrent toutes les dents de Musulmane en stage de Tango à Buenos Aires.                                                                                                                                      Catholique leva les bras au ciel et commença à trottiner sur place fêtant sa victoire. Elle se tapait sur la poitrine telle les grandes guenons d’Afrique. Son nez en bouillie lui permettait aussi d’en imiter le langage.                                                                                                                          Musulmane, dont la mutuelle prenait en compte les soins dentaires, profita du relâchement de son adversaire, pour attaquer par une série de directs dans l’estomac, suivi de deux directs du droit et d’un magistral coup de boule…

Catholique encaissa sans sourciller.                                                                                              Elle s’ébroua tel un gnou traversant le fleuve Niger, et se remit à bouger autour de son adversaire prête à l’achever…

Le sang lui pissait même par les oreilles… La foi fait des miracles.

Pendant ce temps, Bouddhiste après s’être rapidement débarrassé de Chiite par un savant coup de savate, que les puristes apprécient sous le nom savant de « rotation définitive propice au sommeil réparateur » luttait avec Protestante.                                                                                              Les deux religions s’observaient.                                                                                        Protestante était une spécialiste de la boxe chinoise. Bouddhiste était aussi une adepte d’un art martial aujourd’hui oublié, « La salsa coréenne ». Le spectacle devait tenir toutes ses promesses.

Des poings d’aciers s’abattirent sur des abdominaux solides comme des blindages, s’encastrèrent dans des gueules tordues, se fracassèrent sur des crânes durs comme de la fonte.                                                                                                                              Protestante pratiquait un combat défensif basé sur l’esquive. Elle cherchait la tactique pour éviter les coups rapides de Bouddhiste. Dansant souplement  sur ses jambes elle décocha à son adversaire deux superbes directs à l’estomac. Des châtaignes pareilles enverraient un cheval au tapis, mais Bouddhiste s’ébroua comme une chienne mouillée, la bouche déformée par un rictus féroce.                                                                                                                   La riposte de celle-ci ne tarda pas. Protestante ne put éviter un crochet qui lui éclata l’arcade sourcilière, une rigole de sang inonda son visage.                                                                             Elle répliqua d’une solide gauche, cherchant à ouvrir la garde de son adversaire. Plusieurs de ses crochets atteignirent Bouddhiste à la mâchoire avec une puissance considérable. Elle encaissa sans broncher d’un pouce, poussa un vague grognement et continua à tourner autour de Protestante.                                                                                                                 Subitement les deux poings serrés de Bouddhiste s’abattirent ensemble sur la tête de Protestante.
Toutes les articulations de celle-ci craquèrent sous la violence de l’impact. Bouddhiste la releva d’une droite qui l’envoya dans les airs à une hauteur stupéfiante, mais à la surprise générale Protestante retomba sur ses pieds et balança son poing droit dans le visage de Bouddhiste. Par deux fois la tête de celle-ci valsa brutalement en arrière. Elle devait avoir les vertèbres disloquées, écrabouillées.                                                                                          Un direct fulgurant qui fit mouche au milieu du larynx envoya Bouddhiste dans les strates intermédiaires d’une réincarnation avortée. Au passage elle renversa un baquet d’eau, pulvérisa une commode, et s’écroula des pandas roses lui dansant devant les yeux… 

 

A l’heure où je vous parle, elles continuent encore…

 

 

Un sage méditait au pied d’un arbre… Un jambosier.

Son fidèle disciple s’approcha, s’accroupit respectueusement et attendit que son, maître en eut fini avec son voyage intérieur, le seul ou les valises ne sont pas indispensables.

Il sentit aux frémissements des moustaches de son maître que celui-ci était enfin revenu sur terre.
- Maître?

- Oui!

- L’optimisme est fille ou mère du bien être?

Il gonfle ce disciple, toujours avec ces questions pas possibles!

- Ni l’une, ni l’autre!

- Mais pourquoi?

- Parce que le bien être n’existe pas!

- Est-ce une quête?

- Quêter c’est mendier! Le bien-être ne se mendie pas!

- Pourtant nous tendons à ce but?

- Ecoute!… (Il ne se rappelle plus son nom!)…

- Je n’entends rien maître!

- Moi!… Ecoute-moi!… Moi! (Il est bête ou quoi ce disciple! On n’est pas sorti de la cantine avec lui!)…Ecoute! Le bien être est la sensation éphémère d’un rire, d’un sourire, d’une respiration…                                                                                                                                 - Personne n’est heureux alors?                                                                                                     - (Mais il ne me laisse jamais finir mes phrases celui-là! Je vais le calmer!) Bien voilà, tu vas aller faire les courses, ensuite tu nettoieras le temple, tu raccommoderas ma chemise, tu tailleras les arbres, tu feras a manger pour toute la communauté… Ensuite, tu classeras les 12 000 dossiers de notre bibliothèque, tu donneras à manger à nos singes sacrés et ce soir tu iras promener Tantor, notre éléphant. Puis tu viendras avec l’éventail en lotus m’éventer toute la soirée et tu me masseras, et cette nuit au lieu de dormir tu me chanteras une berceuse!                                                                                                                                       - … OM!?

Première leçon: Le bien être de chacun en passe par le mal être de l’autre!

 

Je me suis inquiété le jour où je me suis aperçu que bon nombre d’artistes, écrivains, intellectuels, scientifiques se mettaient subitement à croire en Dieu, ou tout au moins à en admettre l’hypothèse. Je me suis posé la question à savoir, si des gens très intelligents croyaient en Dieu, c’est que peut-être leurs raisons, leurs réponses étaient suffisantes à palier mes incompréhensions. Les réponses sont les suivantes :                                                                                                                                    Un artiste qui subitement croit en Dieu a besoin de vendre des disques. Un écrivain qui croit subitement en Dieu a besoin de vendre des livres en particulier le sien Un intellectuel qui croit en Dieu n’a plus rien à dire d’intéressant. Un Scientifique qui croit en Dieu est en général invité d’un plateau de télévision et tout en cautionnant cette nébuleuse théorie qu’il se chargera bien de ne pas expliquer, gagne du temps pour continuer ses recherches tranquillement.

Conclusion sous forme de devinette :

Quel est le point commun à toutes les religions ?                                                                             Le cimetière.        

BR                                                                                          

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